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Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/189

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PHIDIAS



I

La sculpture philosophique naît de la liberté et meurt par elle. L’esclave, en Assyrie, a pu décrire fortement ce qu’on lui permettait de regarder, il a pu donner de la forme, en Égypte, une définition arrêtée comme la discipline qui le courbe, nuancée et émouvante comme la foi qui le soutient. Seul l’homme libre animera la loi, prêtera à sa science la vie de son émotion et trouvera dans son esprit le sommet du flot continu qui l’attache à l’ensemble des choses, jusqu’au jour où sa science tuera son émotion.

L’artiste en général s’effraie des mots, quand il ne devient pas leur victime. Il a raison de se garder d’écouter, et surtout de suivre, le philosophe professionnel. Il a tort d’avoir peur de pas-