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Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/190

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ser pour un philosophe. Si nous n’avons pas le droit d’oublier que Phidias suivait les entretiens d’Anaxagore, nous reconnaissons qu’il eût pu, sans inconvénients, ignorer la métaphysique. Il regarda la vie avec simplicité, mais ce qu’il sut en voir développa en lui une si lucide intelligence des relations qui en font, pour l’artiste, l’unité et la continuité, que les esprits généralisateurs purent dégager de son œuvre les éléments de la méthode dont le monde moderne est sorti. Phidias, à leur insu sans doute, a formé Socrate [13] et Platon en matérialisant pour eux dans le plus clair, le plus véridique et le plus humain des langages, les rapports mystérieux qui donnent la vie aux idées.