Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contrée à sous-sol calcaire, argilo-calcaire, siliceux, les eaux qui servent à abreuver les animaux se trouveront nécessairement saturés de principes salins qui, introduits dans l’organisme, feront développer l’affection que nous avons en vue, surtout si à leur action s’unit celle des aliments. C’est ainsi que Évison annonce qu’à Maltock, lieu de sa résidence, il existe une source d’eaux calcaires et que les calculs y sont plus fréquents que dans d’autres localités. Huers rapporte également qu’il a vu régner l’affection calculeuse dans une ferme où le gros bétail était abreuvé dans une mare, recevant les eaux d’une fosse à purin. D’après Doseretzkowsky, on observe les mêmes effets produits par les mauvaises eaux de la mer Caspienne, aussi bien sur l’homme que sur les animaux. Dans la plaine de Castelnaudary, à part l’eau du canal qui dissout bien le savon et cuit parfaitement les légumes, toutes les autres, n’importe leur source, sont, en grande partie, extrêmement séléniteuses. L’eau qui sert à abreuver les bœufs de la campagne, a donné, sur 100 parties, d’après l’analyse de M. Viala, pharmacien-chimiste à Castelnaudary, la composition suivante :

Carbonate de chaux · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 1.50
Sulfate de chaux · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 1.20
Chlorure de potassium · · · · · · · · · · · · · · · ·     3
Id. de sodium · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Id. de magnésium · · · · · · · · · · · · · · ·
Air (volume) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 2
Acide carbonique · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 1.5