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A — Rôle de l’Ecole

i ù Enseignement technique supérieur. En France, les agents supérieurs et les chefs do l’industrie minière et métallurgique ont les origines les plus diverses : cependant ils sortent en majeure partie des Ecoles supérieures du génie civil (Ecole nationale supérieure des mines de Paris, Ecole nationale des mines do Saint-Etienne, Ecole centrale des arts et manufactures, etc.). Les programmes d’admission et d’enseignement de ces écoles permettent de se rendre compte de la pensée directrice qui y règne.

Notons d’abord que les cours y sont presque exclusivement techniques , qu’il n’y est question ni d’ administration, ni de commerce , ni de finances. à peine de sécurité (entendu dans le sens de sécurité de l’entreprise) et très peu de comptabilité. Ajoutons que la culture générale a peu d’influence sur le classement de sortie et que les qualités physiques et morales n’y figurent pas.

Notons enfin que le concours d’admission donne aux mathématiques une place très prépondérante. 11 y a un tel écart entre cette éducation et les qualités et connaissances dont les ingénieurs et les chefs d’industrie doivent être pourvus, qu’on ne saurait s’étonner si le résultat visé n’est pas atteint.

Ainsi nos écoles de génie civil semblent ignorer que la santé et la vigueur physique comptent parmi les importantes qualités nécessaires aux ingénieurs et aux directeurs des établissement industriels.

Les Anglais en font plus de cas. Peut-êtrp dépassent-ils la mesure ? Bien que le goût des sports apparaisse dans notre pays, je ne crois pas que nous soyons exposés de longtemps à tomber dans l’excès sous ce rapport, et l’opinion publique a