Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/131

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renseignement. Plus tard, je suis passé au cours d’exploitation des mines et des machines. Celui d’analyses a été alors confié à un homme absolument éminent (les professeurs do l’Ecole des mines savent bien qui je veux dire), un mathématicien de premier ordre qui a cru devoir donner à ce cours un développement tout différent . Depuis lors , on a respecté cette ampleur apportée par mon successeur ; mais je crois que ce que dit M. Fayol est juste, et qu’il conviendrait de réduire les mathématiques pures à ce quonl à appliquer les jeunes gens . Toutefois, je vais mettre ici une réserve à mon approbation, il ne faut pas seulement en effet que l’ingénieur soit en état d’exécuter les calculs futurs qui, d’après M. Fayol, se réduiraient pre.sque à rien, il faut tout d’abord que l’élève puisse traverser l’Ecole et il est nécessaire que l’enseignement y soit présenté avec une précision mathématique, toutes les fois que cela reste possible. « Mais je pense surtout, Messieurs, que les mathématiques sont un tout-puissant instrument de formation pour l’esprit. Une fois que l’esprit de l’ingénieur sera formé, mettez, si vous le voulez, les mathématiques à l’écart, votre élève n’en restera pas moins susceptible de devenir un grand ingénieur ou un habile administrateur. Le même homme que vous auriez fait passer par une éducation faiblement mathématique n’atteindrait jamais le même niveau. « Telle est la seule correction que je voudrais apporter aux excellentes paroles do mon très éminent et très cher contra T (licteur.

« Je rappellerai d’ailleurs à M. Fayol qu’il est bien placé pour donner à ses vues toute l’influence possible, car il appartient à un Conseil de première importance, celui de l’Ecole.des mines de Saint-Etienne. Ce Conseil comprend, outre les professeurs, un nombre notable de grands industriels ; assurément on n’en pourrait trouver de plus indiqué que lui comme importance industrielle et comme esprit de haute portée. »