Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/140

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à convaincre les autres si vous n’êtes pas vous-mêmes convaincus.

Votre temps ne sera jamais complètement absorbé par vos travaux professionnels ; vous pourrez toujours trouver le temps nécessaire à l’étudo.

Travaillez à compléter vos connaissances professionnelles, mais ne négligez par votre instruction générale. Les chefs qui vous inspirent le plus d’estime et d’admiration n’ont pas cessé, vous le verrez, de s’instruire par un effort constant. Soyez convaicus qu’il y a beaucoup à apprendre autour de vous. Tout est intéressant à condition de s’y donner. Prenez note des choses au fur et à mesure qu’elle se présentent à votre esprit ; si vous les classez avec méthode vous ne tarderez pas à constater que vous avez fait ainsi un travail utile. Nul doute, si vous aimez votre métier, que vous rencontrerez bientôt des questions qui vous attireront et que vous voudrez approfondir. Consacrez-leur vos loisirs ; recherchez ce qu’ont fait les autres sur les mêmes sujets ; voyez s’ils n’ont pas laissé quelque problème à résoudre. Le savoir ne vous viendra pas par l’unique accomplissement des tâches quotidiennes : instruisez-vous par les livres, par les revues, par l’effort personnel, sinon vous ne récolterez que des déceptions.

Faites-vous inscrire comme membres des principales sociétés techniques de votre spécialité, suivez les réunions, assistez aux congrès. Vous vous mettrez ainsi en relation avec les hommes éminents de votre profession. Essayez- vous de bonne heure à publier, sur dos sujets que vous aurez étudiés, des notes d’abord modestes qui vous permettront de prendre et de donner votre mesure.

Avoir une bonne santé est une condition essentielle pour faire son chemin dans le monde. Il faut donc soigner sa santé. Ne dépassez pas la mesure de vos propres forces. Combinez dans ce but les exercices physiques et les efforts intellectuels.