Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/69

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ou de courte durée ; il y en a qui ont été étudiés avec une minutieuse attention, d’autres traités légèrement ; il y en a de bons, de médiocres et de mauvais. Comment distinguer les bons des autres ? Sur la valeur réelle d’un programme, c’est-à-dire sur les services qu’il peut rendre à l’entreprise, l’expérience seule peut so prononcer souverainement. Et encore faut-il tenir compte de la manière dont il est appliqué. Il y a l’instrument et l’artiste.

Il est cependant quelques caractères généraux sur lesquels -on peut s’entendre préalablement sans attendre que l’expérience ait prononcé.

L’unité de programme par exemple. Il ne peut y avoir en application qu’un programme à la fois : deux programmes différents, ce serait la dualité, la confusion, le désordre. Mais un programme peut se diviser en plusieurs parties. Dans la grande entreprise on trouve, avec le programme général , un programme technique y un programme commercial, un programme financier , etc., etc., ou encore un programme d’ensemble avec un programme particulier pour chaque service. Mais tous ces programmes sont reliés, soudés, de manière à n’en faire qu’un, et toute modification apportée à l’un quelconque d’entre eux est aussitôt traduite dans le programme d’ensemble.

L’action directrice du programme doit être continue, Or, les bornes de la perspicacité humaine limitent forcément la durée des programmes. Pour qu’il n’y ait pas d’interruption dans l’action directrice, il faut qu’un second programme succède au premier sans intervalle, un troisième au second et ainsi de suite.

Dans la grande entreprise, le programme annuel est d’un usage à peu près général. D’autres programmes, de plus longue ou de plus courte durée, toujours étroitement harmonisés avec le programme annuel, fonctionnent simultanément avec ce dernier.