Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/118

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se mit à dire : Celui[1] qui a reposé sur la cuisse de (l’ami) qui avait mis sa confiance en lui, puis l’a trompé, qu’a-t-il en lui d’humain ? Il a été fait un poème sur ce sujet. » — À l’ouïe de ces paroles, le fils du roi, supprimant la syllabe Vi[2], se mit à dire Semirâ.

« Çârdânanda reprit : Depuis Setubandha[3] jusqu’au Gange, le meurtre d’un brahmane et les autres grands crimes peuvent s’effacer : le crime de celui qui tue son ami ne peut s’effacer en aucune manière. » — À l’ouïe de ces paroles, le prince, supprimant la syllabe se[4], se mit à dire Mirâ.

« Çârdânanda reprit encore : Celui qui nuit à son ami[5], l’ingrat, le perfide, tous les gens de cette espèce auront en partage le Naraka tant que le soleil et la lune subsiste-

  1. Viçvâsa…
  2. Vi est la première syllabe de la phrase prononcée par Çârdânanda.
  3. Setubandha… le pont de Râma au sud de l’Inde, ou les îlots entre le continent de l’Inde et Ceylan.
  4. On vient de voir que cette syllabe était la première de la deuxième phrase de Çârdânanda.
  5. Mitrahimsaka…