Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/174

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roi des éloges : Ô grand roi des rois, comme Garuda, qui témoigne la bonté de sa nature en détruisant les serpents, a rendu la vie à la grenouille tombée de la bouche du serpent, ainsi, en exterminant mon Râxasa, tu m’as rendu la vie. Que ferai-je pour reconnaître ce bienfait ? Je n’ai ni fils ni fille. Si j’avais un fils ou une fille, je te l’offrirais pour te servir. — Après avoir prononcé ces paroles de soumission, elle tomba aux pieds du roi. Se relevant aussitôt, elle lui dit : « À dater d’aujourd’hui, considère-moi comme ton esclave ; j’ai neuf cents vases d’or tout remplis d’or ; considère toutes ces richesses comme tiennes. » — Le roi, ayant entendu les paroles de soumission de cette femme, accepta tout ce qu’elle avait de richesses, mais pour le donner à cette femme même et à Purandara. Après avoir placé Purandara dans cette situation, il s’éleva à l’aide de ses souliers magiques et rentra dans sa demeure. »

La onzième figure, après avoir fait ce récit au roi Bhoja, ajouta : « Eh ! roi Bhoja, tu as entendu (quelle était) l’humanité de Vikramâditya ; s’il y a en toi autant d’humanité, assieds-toi sur ce trône, restes-y. » Le roi Bhoja, ayant entendu ce discours, se désista encore ce jour-là.