Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/206

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« Nârâyana, content de la foi avec laquelle le roi lui rendait un culte, communiqua à l’auguste Vikramâditya deux choses divines appelées Rasa et Rasâyana dont il lui expliqua les vertus : Eh ! grand roi, lui dit-il, pour ce qui est de cette chose appelée Rasa, toutes les choses auxquelles tu pourras penser et qui procurent les jouissances du Samsâra, tu les obtiendras par elle ; elles en sortiront. Quant à cette chose excellente dont le nom est Rasâyana, il en sortira tout ce que tu pourras penser qui soit d’une nature supérieure (aux choses du monde) ; tu l’obtiendras.

« L’auguste Vikramâditya, ayant ainsi obtenu ces deux choses dues à la gracieuseté de Nârâyana, sortit de la grotte. La porte de la grotte offrit la même résistance que précédemment ; il l’ouvrit d’un coup de poing et rentra dans sa capitale. Sur le chemin, il rencontra deux brahmanes, le père et le fils, savants dans tous les Çâstras, en proie à une extrême douleur. Après avoir entendu leur histoire, il souffrit excessivement de leur extrême douleur et donna à ces deux brahmanes, le père et le fils, les deux choses (qu’il avait reçues) Rasa et Rasâyana. »