Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/222

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rent : Eh ! grand roi, prends possession de cette ville royale. — J’ai ma ville royale, répondit le roi, qu’ai-je besoin de celle-ci ? Mais j’ai une question à vous faire : qu’est-ce que cette ville ? — Les jeunes filles lui répondirent : Nous sommes huit jeunes filles, huit perfections ; cette ville est notre maison de jeux. Nous sommes ravies de te voir, et, pour te témoigner notre satisfaction, nous t’offrons huit joyaux[1], prends ! Voici les qualités de ces huit joyaux : Par l’un, on a la perfection de l’esprit ; par le deuxième, on obtient tous les aliments qu’on a pu souhaiter[2] ; par le troisième, une armée à quatre corps[3] ; par le quatrième, la réalisation de la destinée divine[4] ; par le cinquième, les chaussures magiques ; par le sixième, la faculté de tout immobiliser ; par le septième, l’omniscience ; par le huitième, le contentement parfait. — Elles donnèrent les huit joyaux au roi après lui en avoir ré-

  1. Comparer avec les troisième, dix-septième et dix-neuvième récits.
  2. Premier joyau du troisième récit (p. 47).
  3. Troisième joyau du quatrième récit (p. 47).
  4. C’est-à-dire que l’on devient dieu (deva).