« À l’heure de Brahmâ[1], c’est au son de la vînâ douce et mélodieuse et des autres instruments, à la voix des ménestrels, des complimenteurs, en un mot de la foule de ceux qui chantaient ses louanges, qu’il sortait du sommeil. Après avoir invoqué le bienheureux Nârâyana en se remémorant la méditation appelée Caranâravinda, avoir rempli tous ses devoirs, et fait aux dieux toutes les salutations matinales, il se munissait de diverses armes pour les manier et s’exerçait dans la salle des combattants. Ensuite, paré de tous les insignes royaux, il faisait des dons de mille et mille suvarnas, puis entrait dans le cercle des ministres conseillers, des ministres d’exécution et autres savants. Là, conformément aux prescriptions du code pénal et du code politique[2], il expédiait les affaires du royaume. À midi, après avoir accompli tous les actes prescrits par le Veda pour l’heure du milieu du jour, il donnait aux malades, aux pauvres, etc., toutes sortes de dons, offrait à la multitude de ses parents, alliés et amis un repas composé de quatre