Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le vase du quatrième, de la paille. — Ne comprenant pas l’intention, ils s’adressèrent à plusieurs savants : aucun ne réussit à la leur expliquer. Pendant plusieurs jours, les quatre frères restèrent ainsi divisés et passèrent le temps à s’affliger.

« Un jour, les quatre fils du marchand se rendirent au conseil de l’auguste Vikramâditya et questionnèrent les gens du conseil ; mais, même ainsi, ils n’obtinrent pas l’explication de ce que signifiaient les vases. Or, dans la ville de Pratisthâna, il y avait deux brahmanes, dont la sœur était une veuve d’une beauté supérieure avec laquelle un fils de Nâga, sorti du Pâtâla, avait eu commerce ; en suite de quoi elle était devenue enceinte. Les deux frères, voyant la grossesse de la veuve leur sœur, eurent des soupçons et se retirèrent au fond du pays. Quelques jours après, cette veuve Brahmanî mit au monde un fils appelé Çâlavâhana. Ce Çâlavâhana demeurait avec sa mère chez un potier. Il entendit parler de l’histoire des quatre vases, se rendit au conseil du roi qui résidait dans la ville de Pratisthâna : Eh ! Messieurs du conseil, je donnerai l’explication du sens des quatre vases. — À ces mots, tous les mem-