Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/267

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Le pandit répondit : Je suis un pandit qui juge d’après le livre des signes ; je me reposais des fatigues du chemin quand j’ai vu un homme extrêmement pauvre, dont le pied droit avait la marque du lotus ; et je médite sur cette circonstance qui est en désaccord avec le sens du Çâstra.

« Après avoir entendu ces paroles du pandit, le roi ne répondit rien, rentra chez lui et rassembla ses pandits. Une fois que le conseil fut réuni, il dépêcha un messager au pandit pour le faire venir et lui posa cette question : Hé ! pandit ! cet homme pauvre dont tu as vu les pieds marqués du lotus, qui est-il ? — Cet homme, qui portait une charge de bois, répondit le pandit, est entré dans la ville ; je présume qu’il y demeure. — Quel est son nom ? reprit le roi. — Son nom ? répondit le pandit, je ne le connais pas ; mais sa mine et son maintien sont de telle et telle façon.

« A l’ouïe de ces paroles du pandit, le roi fit faire des recherches par un messager qui amena cet homme en sa présence. Après avoir constaté de ses yeux que c’était bien là l’homme décrit par le pandit, le roi dit : Hé ! pandit, sans l’examen comparatif des