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§ 5. — SCIENCE

La science est ce qui distingue l’homme de la bête ; car l’homme et la bête accomplissent les mêmes fonctions vitales. Donc, l’homme qui réduit son activité à ces fonctions, sans s’élever par la science, est une bête dès cette vie, et il retournera à l’animalité dans les existences futures (8 et 20). — La science peut aussi être assimilée à la vie ; vivre sans la science, c’est être mort ; et un fils mort vaut mieux qu’un fils ignorant. Que mettre au-dessus de la science ? elle est supérieure à tous les autres avantages : — à la royauté, car le savant est aussi considéré à l’étranger que dans son propre pays ; — aux richesses, car on ne peut l’enlever à celui qui la possède ; — aux ornements qui ne brillent que sur les jeunes gens, car, à tout âge, la science reluit en l’homme qui en est doué (8).

Qu’est-ce que cette science si enviable ? C’est celle qui est contenue dans les livres (Çâstra). Il faut donc lire ces livres et les étudier à fond pour en extraire le suc, la moelle, en un mot pour y puiser la science.