Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/31

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Mais dans quel esprit convient-il de le faire ? Le conte 12 nous offre, à ce sujet, une curieuse discussion. Vikramâditya reproche à un groupe de pandits ou savants qui débattaient entre eux le sens d’un texte, de disputer non pour saisir la pensée du texte, pour en pénétrer le sens, mais pour y trouver la justification de leurs opinions personnelles. C’est donc avec un entier désintéressement, un pur et sincère amour de la vérité, qu’il convient d’aborder l’étude de ces Çâstras, qui sont le dépôt de la science.

Les Çâstras[1] forment une masse considérable de volumes : c’est toute la littérature indienne. Aussi ne songerions-nous pas à les classer et à les énumérer ici, si l’auteur de nos récits n’avait exécuté lui-même ce travail dont nous n’avons qu’à faire connaître le résultat.

Selon lui et selon d’autres aussi (car il ne s’agit pas ici d’une opinion individuelle, mais d’une donnée généralement admise), la science contenue dans les Çâstras se subdivise en 18 parties citées en bloc plusieurs fois et énumérées en détail dans le récit qua-

  1. Çâstra signifie proprement « instrument pour apprendre ».