Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/305

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elle lui fait boire le jus d’herbes ; ainsi, pour faire cesser la maladie qui se présente sous la forme du désir, de la colère, de la cupidité, de l’orgueil, de l’égoïsme, la doctrine, sous forme de mère, montrant le fruit sous forme de svarga, etc., pousse à l’accomplissement d’une foule d’actes qui exigent des efforts. Comme le fruit de la cessation de la maladie est la santé, ainsi le fruit de la cessation du désir et des autres passions est l’état moral qui consiste dans l’empire de soi-même. Le fruit suprême de la masse de tous les actes est donc l’empire sur soi-même. Les actes de celui qui est maître de soi-même ont de la valeur ; les actes de celui qui n’est pas maître de soi-même sont vains et sans fruit. Toi donc qui n’as point l’empire sur toi-même, pourquoi perds-tu ton temps avec ta science superficielle ?

« Quand le sophiste eut entendu tout ce discours sur le breuvage (extrait) du grand Aushadhi (herbe médicinale), l’athéisme de Piçâca qui s’était fixé dans son esprit fut dissipé. Le sophiste considéra l’auguste Vikramâditya comme son guru et accueillit toutes