Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ter un instant, la passion du jeu de dés. On sait quel rôle terrible il joue dans le Mahâbhârata[1] : mais il en est plus d’une fois question dans nos récits : c’est même à l’occasion d’une série indéfinie de parties de dés que l’énumération des 18 vices est faite à un roi qui perdait joyeusement son royaume. Le récit 26 est spécialement consacré au jeu. Un homme magnifiquement vêtu se livre à un bavardage désordonné : le roi en conclut que c’est un méchant homme et un homme mal élevé. — Notons à ce propos que le bavardage n’est pas compris dans les 18 vices ; il aurait pourtant bien pu prendre la place d’un des 10 vices nés de l’amour qui semblent n’être qu’un double ou une redite. — Le bavard du récit 26 est un joueur qui se montre de nouveau le lendemain couvert de haillons : il avait perdu. Vikramâditya exprime un blâme énergique ; il met sur le même plan le joueur, le mendiant et l’ascète aussi misérables les uns que les autres. Le joueur censuré réclame en faveur du plaisir que cause

  1. Le Mahâbhârata est le récit d’une guerre formidable par laquelle les fils de Pandu recouvrent leur empire perdu dans une partie de dés.