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le jeu et que ne peuvent ressentir ceux qui ne s’y livrent pas. Le roi ne se laisse pas convaincre ; il n’en condamne pas moins le jeu dont les conséquences désastreuses sont visibles dans la personne même du joueur qu’il a sous les yeux et obtient de lui qu’il renonce à son vice. Mais ce succès n’est dû ni à l’éloquence du roi, ni à la force de ses raisons ; elle résulte uniquement d’un service que le roi, grâce à sa puissance surnaturelle, a pu rendre au joueur.


§ 12. — VERTUS POPULAIRES. — CASTES ; MARIAGE ; VEUVAGE

Après les vices, étudions les vertus, non pas les vertus royales, les vertus sublimes de Vikramâditya qui ont déjà été passées en revue, mais les vertus vulgaires des simples particuliers, les vertus populaires. Nous ne pouvons les détailler par le menu, car elles sont seulement indiquées en gros, d’une manière un peu vague. Deux fois (6 et 17) on nous trace le tableau d’un peuple bien gouverné et vertueux à l’instar de son roi. Voici les énumérations de ces qualités morales que