Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

homme, le troisième, anonyme comme le précédent, opprime une femme qu’il bat à tour de bras. Vikramâditya tue le premier de ces monstres et le troisième ; quant au deuxième, il l’adoucit en s’offrant à lui comme pâture, et le force ainsi de renoncer à ses habitudes perverses.

Les Nâgas, les Yaxas, les Râxasas sont familiers à la littérature classique de l’Inde ; les Vetâlas le sont beaucoup moins. Il semble que ce qui se rapporte à eux appartienne davantage aux croyances populaires. Ils sont dépeints tantôt comme une race puissante et féroce, tantôt comme des génies qui hantent les cimetières. Dès l’introduction, cette race se fait connaître par les exploits du Vetâla Agni, anthropophage, glouton, qui sait tout, qui peut tout, et dont le roi, par son courage et sa fermeté, a obtenu l’amitié. C’est lui qui est le héros ou plutôt le narrateur des vingt-cinq contes du Vetâla. Le Vetâla est donc, de ce chef, inséparable des 32 récits du trône. À cela près, il n’est pas très souvent question de Vetâlas ; mais, chaque fois qu’on en parle, c’est pour donner l’idée de la plus grande atrocité ou du pouvoir merveilleux le plus étendu. C’est à eux qu’on