Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/60

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race reparaît au récit 23e ; Çâlivâhana, l’adversaire de Vikramâditya, est fils d’un Nâga ; c’est par le pouvoir magique dont il est armé en cette qualité qu’il fait apparaître une armée imaginaire, et il se sert du venin qu’il tient de son père pour empoisonner l’armée de Vikramâditya ; mais voici que le roi des Nâgas, Vâsuki, guérit les malades. Ce récit nous montre donc la guerre, ou, tout au moins, la rivalité dans la race des Nâgas.

Les Yaxas ne paraissent qu’une seule fois dans ce recueil, et ils ne sont pas dépeints avec leurs traits caractéristiques. Ceux dont il s’agit sont d’anciens poissons qui témoignent leur reconnaissance à celui qui les avait jadis sauvés de la mort, en employant leur puissance surnaturelle pour le sauver d’une catastrophe.

Quant aux Râxasas, ils paraissent plusieurs fois dans nos récits, toujours avec leurs habitudes de violence, de brutalité et d’anthropophagie. Le premier, Durjaya, de Kanci, tient captive la jeune Naramohinî, et s’en sert pour amorcer les étrangers : tous ceux qui sont séduits par les charmes de la jeune fille tombent sous la dent du monstre (8) ; le deuxième mange chaque jour un