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HISTOIRE. VOYAGES

Jaeschke, Cunningham, Montgommerie et ses pandits. — Les Anglais ont fait aussi des tentatives de leur côté. Je ne signale qu’en passant le missionnaire morave Jaeschke, parce qu’il est resté en territoire britannique et que ses travaux sont purement grammaticaux et lexicographiques, quoique dirigés, plus que ceux de ses devanciers, vers la connaissance des idiomes populaires. Je cite aussi, pour mémoire, ceux de M. Cunningham sur le Ladak, qui est un pays ouvert. Mais je note surtout les explorations faites en 1865 et 1872 sous la direction du colonel Montgommerie qui, pour éviter les soupçons, employa des pandits (savants) indiens après leur avoir préalablement enseigné l’art et fourni les moyens de faire les constatations d’altitude, de latitude, de longitude, etc. L’un d’eux pénétra jusqu’à Lha-sa ; il a donné une description de cette ville telle qu’elle était il y a vingt ans.

Prjevalsky ; Neadham et Molesworth. — Depuis, divers explorateurs de nationalités différentes, entre autres le colonel russe Prjevalsky, ont essayé de pénétrer au Tibet, soit par le désert de Gobi, situé au nord du plateau tibétain, soit par la Chine, soit par l’Assam. Ces tentatives ont échoué. Le gouvernement chinois ferme impitoyablement la frontière aux étrangers.

Tout récemment, dans la séance de la Société de Géographie du 19 février 1886, on faisait savoir à