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LE TIBET

de tibétain. Il reparut en 1854 et fonda, à Bonga, un établissement qui fut détruit en 1865.

Desgodins. — D’autres missionnaires français catholiques essayèrent aussi, vers cette époque, d’entrer au Tibet par la Chine. Lha-sa était leur objectif ; mais le chemin leur en fut obstinément fermé ; ils durent rester dans le Tibet oriental, et encore y furent-ils exposés à toutes sortes d’outrages, expulsions, meurtres, etc. Le principal, d’entre eux est M. l’abbé Desgodins qui a réussi à se maintenir dans le poste où il s’était établi à Yer-ka-lo, d’où il envoie, outre ses rapports sur les travaux des missionnaires, de nombreux renseignements sur le pays qu’un séjour datant de plus de vingt années lui a permis de bien connaître.

Les frères Schlagintweit. — De 1854 à 1858, Hermann, Adolphe et Robert Schlagintweit, accomplirent une mission scientifique dans l’Inde et la haute Asie. Ils visitèrent le Ladak, pénétrèrent dans Ngari-khor-soum et explorèrent toute la lisière du Tibet. Adolphe ne revint pas de cette expédition, au cours de laquelle il fut assassiné. Un quatrième frère, Émile, qui n’en faisait pas partie, a composé un livre sur le Tibet à l’aide des documents recueillis par les voyageurs. Cet ouvrage rédigé en anglais, comme celui où sont consignés les résultats de la mission, renferme plusieurs planches et est accompagné d’un important atlas.