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LE TIBET

Chaînes transversales. — À l’extrémité orientale, les trois chaînes, de plus en plus divergentes, sont coupées par la chaîne transversale des monts Bayan-Kara, importante ligne de partage des eaux, dont la direction est de l’ouest à l’est, et par des chaînes secondaires se dirigeant sensiblement vers le sud, et qui enferment les bassins des cours d’eau sortis des chaînes principales.

À l’extrémité occidentale, la chaîne septentrionale, qui prend le nom de Karakoroum, se relie aux monts Kien-loun. Ceux-ci, se dirigeant de l’ouest à l’est, unissent en quelque sorte les deux extrémités de l’arc décrit par la chaîne septentrionale, forment la corde de cet arc, et enferment avec lui un vaste espace très peu connu, à peine exploré, que nous appelons, à tout hasard, le plateau tibétain, et qui doit être soigneusement distingué du Tibet propre, tout entier compris dans le massif himâlayen.

Fleuves orientaux. — Ce massif donne naissance à de puissants cours d’eau se déversant au sud, à l’est, à l’ouest. On peut dire, d’une manière générale, que tous les fleuves de la Chine, de l’Indo-Chine, de l’Hindoustan descendent du Tibet. Pour commencer par la région la plus reculée à l’est, nous avons d’abord le Kin-tcha, qui vient du plateau, prend sa source au delà de la chaîne septentrionale, par de nombreux ruisseaux dont l’un porte le nom mongol significatif de Mourouï ous-