Aspect ; climat. — Le Tibet est un pays très accidenté. C’est le plus élevé du monde, disent les Chinois. — Le plus beau, répondent les Tibétains. De hautes montagnes y alternent avec des vallées profondes. La plupart des cours d’eau y sont des torrents impétueux. De presque tous les côtés, des cimes neigeuses attirent les regards. L’air y est froid et très sec, d’une pureté extraordinaire ; la brume et le brouillard y sont à peu près inconnus. À moins que l’atmosphère ne soit obscurcie par la neige qui tombe avec abondance, ou par la poussière que soulèvent des tourbillons de vent, aucune vapeur ne s’aperçoit à l’horizon, et, surtout d’octobre à mai, la vue est fatiguée par une éblouissante clarté. Les hivers sont longs et rigoureux ; et le pays est sous la neige une grande partie de l’année. « Pays de la neige » (Kha-va-tchan[1]) est un des noms que les Tibétains se plaisent à donner à leur patrie.
Minéraux. — Le sol du Tibet est riche en pro-
- ↑ Il est à remarquer que cette qualification est presque une traduction du mot Himâlaya qui signifie en sanscrit demeure de la neige.