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LE TIBET

nom de go-va, c’est le procapra picticaudata. Le daim porte musc, appelé gla-va par les Tibétains est aussi une des curiosités de leur pays et une source de produits pour leur commerce.

On trouve encore au Tibet des ânes sauvages, surtout près du lac Pang-kong, peu de lièvres, mais beaucoup de cerfs, des marmottes, des loutres, des lynx, des loups, des renards, des écureuils, des ours bruns et jaunes, des léopards. La volaille n’y est pas fort abondante ; à cela près, les volatiles de tout genre, surtout les oiseaux de proie y pullulent. Les rivières sont poissonneuses, mais la pêche est interdite dans les sept premiers mois de l’année ; la chasse aux oiseaux est prohibée en tout temps.

Végétaux. — La rudesse du climat est cause que, dans la plus grande partie du Tibet, il y a fort peu d’arbres ; en revanche, on y trouve d’excellents et abondants pâturages qui nourrissent d’innombrables troupeaux. La culture, en raison même du climat, est très restreinte. On sème en mai et l’on récolte en septembre. La principale céréale est l’orge, dont il existe trois espèces, une précoce qui mûrit en soixante jours, une moyenne, et la troisième tardive ; celle-ci est la meilleure. Le froment est aussi cultivé, mais sur une moins grande échelle. Le riz ne croît pas au Tibet ; il y est importé. Divers légumes tels