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GÉOGRAPHIE. PRODUCTIONS

avec la vache ordinaire, on obtient un métis appelé dzo, plus fort et plus doux que le yak, propre au labourage, tandis que le yak n’est guère employé qu’au transport des marchandises. Le dzo ne se reproduit pas, et les croisements qu’on en peut effectuer avec le yak le font toujours revenir à l’espèce primitive. Les femelles de ces différents animaux, bœuf ordinaire, yak, dzo donnent beaucoup de lait.

Le Tibet possède plusieurs espèces d’antilopes : d’abord le tsod qui paît en nombreux troupeaux sous la garde des bergers tibétains : il a deux cornes juxtaposées presque droites, son poil est employé à divers usages, notamment à la fabrication des châles ; c’est la « chèvre du Tibet. » Le sérou[1] est plus rare et sauvage ; on prétend qu’il a une seule corne et répondrait ainsi, à certains égards, à la définition de la licorne. Malgré les témoignages apportés en faveur de l’existence de cet animal, le nom tibétain qu’il porte, la désignation scientifique (antelope Hodgsoni) qui lui a été donnée, tous les doutes ne sont pas dissipés, et il n’est pas encore certain que le sérou (licorne tibétaine) soit bien distinct du tsod (chèvre du Tibet). Une troisième espèce d’antilope porte le

  1. Ce nom se trouve aussi écrit tchirou. L’orthographe tibétaine est bse-rou.