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GÉOGRAPHIE POLITIQUE. ÉTAT SOCIAL

tou) entre les deux cours d’eau qui se réunissent pour former le Mé-kong, et près de leur jonction. Elle est située à deux cent cinquante lieues de Lha-sa ; il faut trente-six jours pour franchir la distance. Les montagnes environnantes sont élevées, la plaine est peu fertile. La ville est grande et vaste ; mais beaucoup de maisons sont en ruines et de terrains inoccupés. La population nombreuse présente l’aspect de la misère. La magnificence du riche monastère établi sur une éminence à l’ouest contraste avec l’état de déchéance de la ville, gardée par une garnison de trois cents hommes.

Au sud-est, se trouve Djaya avec une garnison de vingt-cinq hommes et une importante lamaserie. À l’est du fleuve Bleu, Ba-thang (plaine des vaches), dans une plaine ravissante qui donne deux récoltes par an et d’où l’on retire du cuivre et du mercure. La ville, qui a une garnison de trois cents hommes et plusieurs couvents, est peuplée et prospère. Au nord-est, et bien plus loin du fleuve, Li-thang (plaine de cuivre) est moins heureusement située et moins riche ; la garnison y est de cent hommes. Le dernier village à l’est de Li-thang est Ta-tsien-lou, à soixante lieues de cette ville. Là finit le pays tibétain ; mais nous avons déjà dit que toute la région à l’est du Kin-tcha (le fleuve Bleu) a été soustraite aux autorités tibétaines et soumise directement aux autorités chinoises.