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GÉOGRAPHIE POLITIQUE. ÉTAT SOCIAL

§ 2. — GOUVERNEMENT. — ADMINISTRATION. — INDUSTRIE

Rapports avec la Chine. — Ce qui domine au Tibet, au point de vue politique, c’est l’influence chinoise. Le pays n’est, en réalité, qu’une dépendance de l’empire du Milieu. Les garnisons, peu considérables, du reste, qui veillent à sa sûreté, sont composées de Chinois et de Tibétains, la majorité des soldats et la totalité des officiers étant chinoise. Toutes les forces militaires réparties sur tout le territoire sont sous les ordres de deux Tong-ling ou colonels chinois dont l’un réside à Lha-sa, l’autre à Tsiamdo. Mais, en général, la Chine laisse au Tibet son autonomie, et se contente d’exercer une sorte de surveillance, prête à intervenir s’il se produit quelque dissension, et surtout soigneuse d’écarter les étrangers, à quelque titre qu’ils se présentent. Pour cela, l’empereur de la Chine entretient à Lha-sa deux Kin-tchai ou délégués impériaux qui le renseignent sur tout ce qui se passe et reçoivent ses instructions sur la conduite à tenir. Il ne se mêle pas ostensiblement de la direction des affaires locales et laisse le pays se gouverner, au moins en apparence, par ses propres lois.