Page:Feer - Le Tibet.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
89
HISTOIRE. VOYAGES

sensions intestines ; en 1717, Lha-sa fut pris et pillé par les hordes de la Dzoungarie, ennemies du parti chinois. Le résultat de ces troubles fut de mettre le Tibet dans la dépendance de la dynastie mandchoue à partir de 1723. L’abus que les Chinois firent de leur pouvoir amena plusieurs soulèvements à Lha-sa, notamment en 1750. En 1757, la puissance des Dzoungars fut brisée par la Chine, et l’autorité du fils du Ciel s’établit insensiblement dans le pays. Ce fut alors que la région à l’est du fleuve Bleu fut distraite de l’autorité du Dalaï-lama et directement placée sous les autorités chinoises.

Les Anglais, le Népâl et le Kachemir. — Lors de la fondation de l’empire anglo-indien, Warren Hastings essaya de nouer des relations de commerce et d’amitié avec le Tibet. Deux ambassades successives furent envoyées, en 1774 et 1783, au Techou-lama qui transmigra dans l’intervalle, c’est-à-dire mourut en 1780, dans un voyage en Chine. La tentative de Warren Hastings avorta.

Le Tibet fut exposé, du côté de l’Inde, à des entreprises d’une autre nature. Les Gorkhas, ayant conquis le Népâl, envahirent le Tibet et pénétrèrent jusqu’à la capitale du Tsang ; ils furent vaincus en 1792, à Tingri-Meidan, par les Chinois et les Tibétains réunis.

En 1834 le Ladak fut conquis par le souverain