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PRÉFACE.



Les papiers d’Eugène Burnouf sont nombreux ; ils résument les travaux qui ont immortalisé son nom ; ils font entrevoir la suite abondante et riche qu’il leur eût donnée s’il eût vécu assez pour réaliser ses projets.

Quand il mourut, à peine âgé de cinquante et un ans, dans toute la force et l’activité de son génie, il laissait une énorme quantité de notes, de copies, de plans ou d’ébauches de Mémoires. Tous ces matériaux étaient soigneusement rangés dans quatorze grands cartons et dans plusieurs portefeuilles ; un certain nombre de travaux plus avancés avaient été pour lui reliés ou cartonnés.

Ces précieuses reliques ont été pieusement gardées par la veuve de l’illustre orientaliste, et elle avait manifesté souvent l’intention de les donner à la Bibliothèque Nationale. Le dépôt en a été fait aussitôt après la mort de Mme Eugène Burnouf, et est venu grossir le fonds oriental, où sont groupés, à côté des manuscrits originaux, les travaux des savants français auxquels nous devons nos connaissances sur les langues, les