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VII
PRÉFACE.

Dans ces longues pages in-folio, dans ces lignes fines et serrées, on voit quelle somme énorme de travail a coûté le Commentaire sur le Yaçna, qui en est le résumé, cet ouvrage si original, d’une critique si rigoureuse et si sagace, qui, à son apparition, a réuni les suffrages de tous les savants qui s’intéressaient alors à l’histoire de l’antique Orient. Il y en eut en Allemagne qui avouèrent qu’il était glorieux pour la France que ce fût un Français qui eût rapporté en Europe ces trésors d’une haute antiquité, et un Français encore qui sût conduire si habilement à la connaissance de ces livres[1].

Il est vraiment regrettable que, dans cette catégorie si homogène et qui offre un intérêt si constant et si soutenu, les documents aient été répartis en volumes de formats très différents, depuis le plus grand in-folio jusqu’au plus petit in-quarto et de la variété desquels il est impossible de saisir le motif. Il n’en était pas ainsi chez Eugène Burnouf, où l’ordre et le parfait rangement des papiers était un sujet d’admiration pour ses amis et pour ses visiteurs. Il y a ici un contraste frappant, que ne peut s’empêcher de déplorer un des derniers témoins de ce bel ordre.


La deuxième section, celle des Inscriptions cunéiformes, ne compte que six volumes grand in-folio, du no 22 au no 27.

  1. F. Windischmann, Jenaer Litteratur Zeitung, 1834.