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deux prêtres Persans, ne mérite aucune confiance (voyez le Journ. hist. et litt., i juillet 1780, p. 371) ; mais quel qu’il soit, il ne contient rien de favorable à sa prétendue antiquité, & renferme des caractères manifestes d’indien nouveau, de judaïsme & de christianisme. S’il est effectivement de Zoroastre, comme M. Anquetil prétend, il y a bien à rabattre de l’idée qu’on veut nous donner de ce philosophe. Voltaire, quoique grand admirateur de ces vieilles marottes qu’on appelle à l’aide de celles de ce siècle, avoue que c’est un fatras abominable dont on ne peut lire deux pages sans avoir pitié de la nature humaine. L’auteur, ajoute-t-il, est un fou dangereux, Nostradamus, & le médecin des urines, sont des gens raisonnables en comparaison de cet énergumène. Le nom de Gaure ou de Guebre que portent les soi-disant disciples de Zoroastre, est odieux en Perse ; en Perse ; il signifie en arabe Infidele, et on le donne à ceux de cette secte comme un nom de nation. Ils ont à Ispahan un faubourg appelle Gaurabard, ou la Ville des Gaures, et ils y sont employés aux plus basses & aux plus viles occupations. Les Gaures sont ignorans, pauvres, simples, patiens, superstitieux, d’une morale rigide, d’un procédé franc & sincère, et très-zélés pour leurs rits. Ils croient la résurrection des morts, le jugement dernier et n’adorent qu’un seul Dieu. Ce qui pourrait faire croire que ce ne sont que des Juifs ou des Chrétiens dégénérés, dont la croyance est altérée par le mélange des opinions & les rits des anciens Perses. Quoiqu’ils pratiquent leur culte en présence du feu, en se tournant vers le soleil, ils protestent n’adorer ni l’un ni l’autre. Le feu


et le soleil étant les symboles les plus frappans de la Divinité, ils lui rendent hommage en se tournant vers eux. On a sous le nom de Zoroastre des Oracles magiques ; Louis Tiletanus les publia à Paris en 1563, avec les Commentaires de Piéthon Gemistus. Ils ont été imprimés plusieurs fois depuis.

ZOROBABEL, fils de Salathiel, de la famille des rois de Juda gagna l’estime de Cyrus, qui tui remit les vases sacrés du temple. Ce vertueux Israélite les renvoya à Jérusalem, et fut te~chef des Juifs qui retouruèrent en leur pays. Quand ils furent arrivés, Zorobabel commença à jtter les fondemcns du temple, l’an 535 avant J.-C. mais les Samaritains tirent tant par ieurs intrigues auprès des ministres de la cour de Perse, qu’ils vinrent à boutt~ d’interrompre l’ouvrage. Le zèle des Juifs s’étant ralenti, ils furent punis de leur indifférence par pfusieurs fléaux dont Dieu les frappa. La 2° anoée du règne de Darius, nisdHystaspes, il leur envoya les prophètes Aggée et Zacharie, pour leur reprocher le mépris qu’ils faisaient de’ son culte, et leur négligence à bât ! f son temple. Zorobabel et tout te peuple reprirent avec une ardeur admirable ce fravai), interrompu depuis t~ ans. Zorobabel présidait à l’ouvrage, qui fut achevé l’au 5t5 avant J.-C. La dédicace s’en fit sotenneHement la même année. ZOStME (saint). Grec de naissance, monta sur la chaire de Saint-Pierre après Innocent I", le <8 mars /{.i7. Celestius, disciple de Pétage, lui en imposa d’abord ; mais dans là suite, ce pape ayant été détrompé par les évêques d’Afrique il confirma le jugement rendu par son prédécesseur contre cet hérétique, et contre Pé)age son maitre.