Page:Feller - Dictionnaire historique - 1818 - T08-SAA-ZYP.djvu/710

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ZUI ~04 zui 1 dans la ville de Neustadt eu Autriche, le 3o avrit t6yi. Voyez NA-DASTtFrançois. ZUCCHARO(Thaddée’), peintre, né à San-Aguolo in Vado, dans le duché d’Urbin, en t5ag, mort en i566. Les ouvrages du cé)èbreHaphaët firent de Tbaddée un excellent artiste. Le cardinal Farnèse qui l’occupa long-temps, lui faisait une pension considérable. Ce peintre en usa mal, et la fit servir à desdébauches qui avancèrent sa mort. H avait des idées nobles, et son pinceau était’ assez moelleux. Son frère et son éteve Frédéric* Zuc-CHARO < né dans le duché d’Urbin en !’)~.3 mort à Ancône en i6oc), avait beaucoup de facilité pour inventer il était bon coloriste, et aurait été parfait dessinateur s’i) eût été moins maniéré. H a coiffé ses teLcsd’une façon singulière ; ses ficures sont roides, elles ont les yeux pochés ; ses draperies sont mal jetées. II a fait quelques écrits sur la peinture. < ZUINGLE (Ulric), né à Wi !dehausen en Suisse, dans’le comté de Tockenbourg le i" de janvier t/{.8~, apprit les langues à Berne, et continua ses études à Home, à Vienne et a.Bâte. Après avoir fait son cours de théologie, il fut curé à Giariseh i5o6, et ensuite dans un <grosbourg nommé Notre-Dame des Hermites. C’était un lieu de dévotion fameux, où les pélerins venaient en foule, et se confessaient, et semblaient renforcer leurs sentimens de religion. Zuingle crut voir des abus là où un philosophe moderne n’a vu que des objets d’édification etde consolation. Tandisqu’it s’occupait de cet objet, Léon X faisait publier en Allemagne des indulgeiices par tes dominicains,et en Suisse par un cordelier milanais. Zuingte,fâché que ce moine lui eût été préféré, attaqua non-seulement les indulgences, mais Fautorité du pape, le sacrement de pénitence, le mérite de la foi, le péché originel l’effet des bonnes œuvres, l’invocation des saints, lé sacrifice de la messe, les lois ecclésiastiques, les vœux, le célibat des prêtres et t’abstinence des viandes. Zuingle s’éteva contre ces pratiques avec toute l’impétuosité de son naturel. Bien convaincu que !’Egtise n’adopterait pas ses opinions, if s’adressa au magis- trat de Zurich, dont plusieurs membres avaient du goût pour les nouvelles erreurs. I) se tint en conséquence une assemblée en i5i3. On alla aux voix, la pluralité fut pour l’hérésiarque. Peu de temps après, on brisa les images, on renversa les autels, on abolit la messe et toutes les cérémonies de l’Eglise romaine. Zuingle épousa une riche veuve ; car lemariage, suivant ta remarque d’Erasme, est le dénoûment’ de toutes ces farces de réformation. H était fort occupé de la difucutté de concilier le sentiment de Cartostad sur l’Encharistie, avec les paroles de J.-C., qui dit expressément Ceci est mon.corps. U eut un songe, dans lequel il croyait disputer avec le secrétaire de Zurich, qui le pressait vivement sur les paroles de l’institution. U vit paraître tout à coup un fantôme blanc ou noir, qui lui dit ces mots « Lâche, que ue réponds-tu »ce qui est écrit dans t’Ëxode ))Z’agneau est la Pâque, pour dire oqu’it en est le signe.)) Cette réponse du fantôme fut un triomphe, etZu !ng !en’eutptusded !Hicuttés sur l’Eucharistie. C’est ainsi que les sectaires, après avoir rejeté la doctrine de l’Eglise catholique se rè- gttint sur des rêves, sur des visions