Page:Feller - Dictionnaire historique - 1818 - T08-SAA-ZYP.djvu/711

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ZU ;I yô5 ZUI <anat !ques, ou même, comme Lu- i ther, sur des conférences avec te c diable. Pour s’opposer au désordre ¡ naissant, les évëques de Bâte, de ¡ Constance et de Lausanne solici- ¡ tèrent une assemblée de la nation à Bade Jean QKcotampade s’y trouva ¡ pour Zuingle qui refusa de s’y rendre, y et la doctrine de cet hérésiarque y fut condamnée. Malgré cette condamnation, il ne laissa pas de faire r des prosélytes. Cependant plusieurs 1 cantons restèrent constamment atta chés à l’ancienne religion, ce qui ¡ t mit les sectaires en fureur. Les can- 1 tons de Zurich où il était curé, de Schaffhouse, de Berne et de Bâte, ( défendirent de transporter des vivres dans les cantons catholiques ; ils se ¡ liguèrent, et firent plusieurs insultes à leurs voisins-, pour les obliger à ’suivre leur parti. On arma de part ( et d’autre. Zuinglefittous ses efforts pour éteindre le feu qu’il avait attn- 1 mé ; il n’était pas brave, et il tattait 1 qu’en qualité de premier pasteur de Zurich, il attât à l’armée. H sentait qu’il ne pouvait s’en dispenser, et It ne doutait pas qu’il n’y pérît. Une comète qui parut alors, le confirma dans la persuasion qu’il serait tué. U s’en ptaignit d’une manière lamentable et publia que la comète annonçait sa mort et de grands malheurs sur Zurich. Ma)gré les plaintes de Zuingle, la guerre fut résotue, et il fut obligé d’accompagner une armée de 20 mille hommes. Les catholiques remportèreut une pleine victoire. La plus grande partie de t’armée des Zuingliens périt les armes à ta main, et l’autre fut mise en fuite. Zuingle fut du nombre des morts ce tut le n octobre i53t il avait environ 44 ans.-Les catho- liques brutèrent son corps. Indépendamment de ses erreurs les troubles n’il causa dans sa patrie, Ï’ViiL ne peuvent que rendre son nom odieux. « Les mains qui déchiraient )))e catholicisme, dit le comte d’Atbon, ébranlaient en même temps » l’Etat et malgré les traites de »paix, le germe des divisions n’est ))pas ét6u<të.L’nn !on des i3 cantons on’est plus ce qu’elle a étéautrefois ; Il ils ne tiennent plus les uns aux autres que par les liens de la politique. » Zuingle n’était ni savant, ni grand théologien, ni vrai phitosophe, ni bon littérateur il exposait avec assez d’ordre ses pensées mais il pensait peu profondément, si l’on en juge par ses ouvrages recueillis à Zurich, i58i vol. in-fo). Zuingle adressa, quelque temps avant sa mort, une Confessioiz de foi à François 1" dans laquelle il plaçait entre teséius Hercnte, Thésée, etc. ce qui prouve le désordre qui régnait dans la tête du prétendu réformateur. De t’hérésie au paganisme, et même à t’athéisme, le passage n’est xi lent ni ditBcite (-~t~ez SERVET, LENTULUS, etc.) Un auteur connu a lait de*Zuingle le portrait suivant. «Jeune étourdi, passé tout à coup » du métier des armes à t’état ecclé– osiastique, où il ne tarda point à n s’ennuyer du cé) !bat, il n’eut point )ide meilleur motif que cette instabinHté libertine, pour lever t’étendard » de l’impiété sacramentaire, ètpoint » d’autre droit à l’enseignement .H qu’une présomption fonjée sur te »don d’éioquence ou de verbiage, ndont il avait été abondamment »pourvu par la nature. Ignorant si obouché, qu’il unissait le tuthéra-Hnismeavec te~étagiattisme, res* ~tauratcnr si extravagant de la puureté de l’Evangile, qu’il plaçait ndans le Ciel, à cbté de J. C., Numa ) !père de tidotâtrie~romaihe, Sei– Hpion disciple d’Epicure, Caton sui-Bcide, avec une foule de pareitsado- 45