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Puis, jetant tristement un coup d’œil aux miroirs,
Posent les schalls épais sur les fraîches parures,
Et les amples manteaux tout couverts de rayures,
Avec les boas longs et noirs.

Nous allons le quitter ce bal, mais son image
Va nous suivre du moins. Comme dans un nuage,
Ces rapides beautés, ces danseurs passagers,
Pendant notre sommeil fécond en doux mensonges,
Priant et voltigeant, vont passer dans nos songes
Comme des fantômes légers.