Page:Femmes-poëtes de la France, éd. Blanvalet, 1856.djvu/214

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J’en faisais des bouquets, qu’heureuse et toute fière
Je portais en trophée aux genoux de mon père,
Qui m’entendait venir.

Il me tendait la main, et sur son doux visage
Je voyais resplendir la gaîté de mon âge,
Et mon bonheur profond.
Puis sur son sein ému pressant une pervenche,
Il inclinait vers moi sa belle tête blanche
Et me baisait au front.