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SOURIRE.


J’ai besoin de l’air pur, des champs et de l’espace ;
J’étouffe au sein de la cité,
Comme l’oiseau des bois qui sur nos villes passe
Et va dans le désert chercher la liberté.
 
Moi, je rêve toujours la colline isolée
Où croît l’inculte citronnier.
Je pleure le parfum des fleurs de la vallée,
Et j’aspire un vent pur au souffle printanier.

Je cours après l’abeille errant de branche en branche,
Je m’arrête au bord d’un ruisseau ;
Et je pare mon front de l’aubépine blanche
Dont l’odorant buisson se balance sur l’eau.