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LE SKI

dante des exemples norvégiens, se développa en Autriche, surtout dans les environs de Vienne.

De nombreux groupements de skieurs ont formé des associations nationales et ils comptent actuellement près de 10.000 membres. Au mois de janvier et de février, presque toutes les semaines, il y a, sur les pentes couvertes de neige, des concours, des fêtes et des courses. Le ski est à la mode ; puisse-t-il devenir encore quelque chose de plus !

LE SKI EN FRANCE

Le ski, introduit en Suisse et en Allemagne vers 1890, y atteignait vite un grand développement, en particulier dans la Forêt-Noire, non loin de la frontière française.

En France, au contraire, son développement, comme celui des sports en général, fut tardif et lent.

En 1878, pourtant, un Dauphinois, M. Duhamel, avait importé, pour la première fois, des skis en France et avait tenté, par son exemple, de développer dans les Alpes ce nouveau sport. Ses patientes démarches n’aboutirent, qu’en 1896, à la fondation du premier Club de Ski français, le « Ski-Club des Alpes ».

Mais c’est à l’armée, en somme, que les populations des montagnes sont redevables de la vulgarisation de ce merveilleux instrument et de son succès. En 1901, en effet, un officier du 159e régiment d’infanterie, le lieutenant Clerc, en garnison à Briançon, créa la première École Régimentaire de ski.

Ses efforts, joints à ceux d’officiers norvégiens envoyés en mission, portèrent leurs fruits.

Il fallut, surtout dans les débuts, démontrer que l’on pouvait, sans équipement trop spécial, effectuer des randonnées partout et par tous les temps. De nombreuses marches faites durant cette période, avec des moyens rudimentaires et surtout une technique des plus sommaires, eurent pourtant pour effet de montrer aux troupes et aux alpinistes le parti qu’ils pouvaient tirer de ces appareils. Quant à la population montagnarde, elle regarda

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