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LE SKI

rapide, ils restent toujours appliqués horizontalement sur la neige.

L’équipement — Quand on fait du ski depuis un certain temps, on sent la nécessité d’avoir un vêtement approprié à la neige, mais cette transformation doit se faire peu à peu et résulter d’un besoin réel. Celui qui, avant même de faire son apprentissage, court chez son tailleur, ne deviendra vraisemblablement jamais un grand disciple de notre sport. On doit d’abord se contenter de ce qu’on a. Celui qui, dans le courant de l’année, arrive petit à petit et par suite de l’expérience acquise à une organisation confortable, sera plus heureux que s’il achetait en une fois tous les accessoires jusque dans leurs plus petits détails, d’après un catalogue ou un livre, comme on le fait souvent.

L’équipement le meilleur est sans doute le vêtement appelé norvégien. Il est élégant et avant tout très masculin.

On ne peut accorder ces qualités au jersey blanc orné d’un monogramme de couleur que d’aucuns semblent préférer. Les jerseys ont d’ailleurs, comme tous les vêtements tricotés en laine, la désagréable propriété d’absorber et de retenir beaucoup de neige dans les chutes. Même dans le cas où les contacts avec celle-ci ne seraient pas trop fréquents, et ils ne sont pas le monopole des débutants, le jersey absorbe par un grand froid, au moyen des fibres de sa laine, les particules humides exhalées par le corps sous forme de givre. Pendant les froids modérés il est trop chaud ; il doit donc rester dans le sac et on ne doit l’en sortir et le mettre sous sa veste que comme préventif contre un refroidissement au repos, pendant les repas ou dans des cas analogues.

La plus grande faute commise par la plupart des gens est de s’habiller trop chaudement ; les mères, en particulier, trop soucieuses, surchargent inutilement leurs enfants. Le sport du ski active à un tel point la circulation que, à part un gilet un peu plus épais, on peut se contenter d’étoffes à peine plus chaudes que celles qu’on emploie en été pour les excursions en montagne. Beaucoup de parents seront stupéfaits d’entendre dire que leurs enfants doivent faire leurs courses de ski en pantalon et en bras de chemise, même sans casquette et que, si, après l’arrivée au but, ils se couvrent bien, cela ne leur fera pas de mal.

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