Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/169

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LE contact; au cnaavu. 15*1 i en 1542 chez Jean Girard, sous ce titre : La forme des prières el chcmtz ecclésiastiques, précédée de la célebre préface de " Calvin sur le role et les etlets de la musique sacrée. C’est evidemment au college que fut fait l`essai des mélodies nou- velles de Guillaume Franc; c’est dans les murs du vieux couvent de Rive que Calvin, Franc et Castellion s’appli- querent ai préparer cette jeunesse qui devait, « au lieu de chansons en partie vaines et frivolles, en partie sottcs et lourdes, en partie salles et vilaines,... dont elle a use par cy devant, s'accoustumer cy apres ài chanter ces divins et célestes cantiques avec le bon roy David, et lt avoir chansons non seulement honnestes, mais aussi sainctes, lesquelles nous soyent comme esguillons pour nous inciter à prier et louer Diûll ` >>. Telle est la maison que dirige Castellion : elle tient de l’école, de la famille et de l’église. L’enseignement y est celui de la Renaissance, mais l’éducation est celle de la Réforme. La scolastique y est réduite plus qu’en aucun autre gymnase contemporain ; le latin s’y apprend comme la langue classique, mais non comme la seule digne d’études;le grec, ignoré dans _ tant d`écoles, y sera en honneur, grace it la prédilection qu’il inspire au principal, les langues vivantes et les connaissances usuelles ne seront point dédaignéesj le chant, et un chant entrainant pour l’époque, animait la vie du college. Enlin, au fond de tout, la Bible. Les mots subordonnés aux pensées et les pensées ai la foi, telle pour1·ait etre la devise du college de Rive. · ~ Nous allons voir ce que pour sa part le nouveau principal A tentera en vue de réaliser ce programme. Il n'eut que le temps de commencer. Mais il commença par les Dialogues sacrés, c’estla-dire par un des plus grands succes du siecle. l.Op[1, Caluini, Vl, 170, 171. — Sur les wléveleppenients ultérieurs que donna en parti'- eulier Guillaume Franc in l’enseignement musical ainsi coxniueneé, voir l'article de M. Eitner dans les illonatshcften filo- Musi/cgesclcic/ttc, Izeraus_q. aou dcr Gexellsehafl für Musik/`u1·.1« chtmg, Berlin, 1869, in-8, p. 155 et suiv. On sait que Guill. Franc, devenu «· chantre en l'eglise de Lausanne n, publia en 1565les Pseaumes mis en rime françoise par Clément Jllarot et Théod. de Béze avec le chant rie Féglise de Lausanne, petit in-S. —- Consulter encore dans le meme recueil les articles dc MM. Georges Becker, C/wonoloyisc/u: Reiheufolge der âlles- Ien be/cannlen Psalmenausyaben (1S’70, p. 140), et C.-J. Riggenhach, Die franzüsisehcn Pselm- melodien (1871, p, 171).