Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

llUP'l`UllE AVEC CALVlN. W5 Maystre d’eschole. — Les s*S prédicans de la ville hont refférus com- ment il sont apprès a trouver ung. sçavant homme pour régenter aux esclioles, lequelt est de Monpellier ‘, et sur ce ordonne que eella demore it leur discrétion de le fere venyr. Maystre Bastien C/tàstitlion, régent de nous eseholes. -— Pource qu’il est seavant homme et est fort propre pour servyr en L’Eglise, ordonné que il luy soyt provheu en l’église, et, cependant que l’aultre maystre d’eschole viendra, dehvra toutjour exercyr son office. La séance du 14 'anvier 1544 est e11 erande artic consu- .l c P _ l crée ai l’examen des requêtes que la détresse publique fait naître. On s`0coupe d’alJord des « pauvres nécessiteux », on organise un service de collectes et de secours it domicile. Mayslre Symon, jeclys prédicant tte thospitat pcstilenciat. — Ayans aoys la relaeion des prédicans, lesqueulx hont reiferus qu’il nest encore propre aut ministerre, toutesfoys qu‘il a bon volloyer, priant le allymenter à l’hospital pour ung temps, durant lequelt pourra apprendre et sera mys en quelque village pour presche[r], et sur ce ordonné qu’il soyt allymenté a l’hospital pour troys moys prochains et cependant pourra étudier. _ On passe aux doléances du directeur de l’école et des minis- tres. Tous se plaignent de Pimpossibilité de faire face aux besoins avec leur traitement. Puis Calvin fait son rapport sur le projet, dont il a été fait mention précédemment, d'appeler tlasteilion au ministere : ~ illaystre Bastien, regent des escolcs. — Sur ce que Mons" Calvin a rap- pourter que ledictz maystre Bastian est bien scavant homme, mes qu`il ast quelque opignion dont n’est capable pour le ministerre, et en_ oultre se lamente de son gage de l’escoIe. Et sur ce ordonné de luy dire qu’il se aye à contenter des 450 florins pour année de son gage. Et que remonstrances luy soyent fayctes de myeulx vellie[r] sus ses escoliers. Et ce que sera neccessaire de fere à l’escole soyt fayct. A travers ce résumé, il n’est pas tres diflicile de se repré- senter ce qui s’est passé it la séance. Calvin a écarté la can- didature de Castellion, avec sa franchise ordinaire : il lui a suffi d’indiquer au Conseil que ce jeune homme, dont il reconnaît le mérite, est en dissentimont avec lui sur une « opinion »vthéologique. Il est d’ailleurs évident qula la suite de cette déclaration, il n’a pas soutenu tres chaleureusement 1. Cest suivant toute apparence le Philibert dont il vient d`ètrc question. _