ANNEES nn sourrnmcu. 233 Pctsquillus ccsmticus, appelé et une si longue célébrité; l’autrc, plus mesuré de ton, était peut-etre plus inquiétant :,`c`est l'Awmeus ou traité de la Providence, suivi de morceaux tres divers, petits traités pédagogiques, oraisons funèbres et autres, dissertations et paradoxes sur l`inunortalité de l’ame et traduction de sermons d`Ochino, le tout semé dei traits d’une orthodoxie douteuse, heureusement noyés dans des llots de beau latin. Castellion avait déja fait la connaissance de Curione, soit lors de son récent voyage at Lausanne (février lîiifr), soit, comme il est plus probable, un an ou deux auparavant ‘. Il _ se peut qu`il ait songé a solliciter son appui en quittant Geneve: Curione, précisément. a ce moment ’, était las de ses pensionnaires, de leurs réclamations pour le vivre et le cou- vert, de l’exiguïté de la pension de ·l2 couronnes que payait; pour chacun d`eux le gouvernement bernois. Peut—étre, si Castellion eut saisi l'instant opportun, aurait-il pu s`entendre avec Curione, comme ‘le lit peu de temps apres un autre pédagogue, Jean Minard, pour partager la charge; peut—ètre eut—il réussi ii obtenir quelque emploi it l`ecole elle-meme, qui, sous la conduite d`un obscur principal, Jean Corneille ou Cornier (Cornelius) “, n`avait qu’un personnel provisoire. On ne pouvait pas encore prévoir que, peu <l’années apres, de cette ébauche de college sortirait « l’académie de Lau- sanne », c’est-a-dire la premiere et quelque temps la seule académie réformée de langue française, celle dont Théodore de Beze devait faire le brillant foyer des études protestantes pour l`élite des réfugiés de France, d`Espagne et d`Italie. C`était déjà cependant, pour un college naissant, un insigne honneur de posséder un latiniste comme Curione, un hellé- niste comme Jean Ribit et bientôt, un pédagogue comme Mathurin Cordier. Ce même collège avait gardé trois ans un l1omme trop jeune encore pour qu`on put prévoir sa 1. On voit qu'il etait déjà lié avec lui, lors de la publication de son Jonas (septembre 1545) puisqu`il s'excuse de ne le lui avoir pas envoyé aussitôt, ce qu'il eût fait sans la crainte de trop demander il Oporin. (Lettre du 22 mars ·i5l6 dans les Opera Olympia Moralru, l570, p'2`îtî'liilleumier, les Douze Eschaliers, p. li. 3. Frère du lettre plus connu Erasme Cornier, plus tard directeur du college de Genève, çrmmsnjtra, vu, 242.) ‘ .
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