Las oaacinzs snximnms. 279 la Bible dont elle forme le premier volume; l’autre est la tra- duction en vers latins des Oracles Sibyllms. Et par allusion au vers célebre du Dies ira- : « Je veus envoie, écrivait Castel- lion ’, non pas David cam Sibylla, mais Mosem cam Sibylla ». Les Oracala Sibyllina sont un des titres incontestés de Castellion comme humaniste et comme helléniste. Nous ne POUVOIIS S01lgCI‘ fl. C11 C_I1tl‘6(T)I‘CI'1(lI`C liélltltltb, qtll Stlp[)OSCl`€].llL (lCS développements techniques et tout un travail de critique plii- lologique qu`on serait inexcusable de refaire apres l’ouvrage définitif de M. Charles Alexandre ’. Bornons-nous ai résumer les faits indispensables pour notre biographie. Un lettre allemand, Sixt Birken -— plus connu, comme ils le sont tous, par son nom latinisé, Xystus Betuleius, — prin- cipal du college d’Augsbourg, faisait expliquer a ses eleves Lactance. En y trouvant cités tant de fragments des oracles sibyllins, il se prenait it déplorer la perte de ce document précieux entre tous, auquel plusieurs Peres de l’Eglise se réferent constamment, quand il eut une de ces bonnes for- tunes qui n’étaient pas encore tres rares à cette époque (1544). Dans un lot de livres que le Magistrat d’Augsbourg avait fait acheter a Venise chez un Grec pour la Bibliotheque de la ville, Betuleius mit la main sur un magnifique manuscrit En6o)J.·.1mSv Xp·r,c·pâw lôvot oxctb, Presque toutes les citations de Lactance et des Peres s‘y trouvaient, avec des variantes qui ne faisaient que confirmer l’authenticite du manuscrit. Il y avait ca et la des fautes de copiste évidentes, lllî`tlS.B®ll1· leius n’hesita pas : en attendant qu`on frouvat un texte plus correct, il se hata de publier sa merveilleuse trouvaille. Betuleius était déja en. relations avec 0p0rin“, qui venait 1. A Georges Cnssandcr et Corneille Gwalther ii Zurich, 23 aout 1546, dans le recueil de Bertius, Illuslrium virorum Epistolze xelectiores, centuria prima, p. 49, Leytie, 1617. 2. Nous le citerons surtout d'apres son édition de tS69, Oracula Sibyllina, editio altern ex priere anipliore contracta, integra tameu et passim aucta multisque locls retractata, cnrante C. Alexandre (Paris, Firmin-Didot, in-S). Au cours de Yiinpression de ce chapitre, vient de paraitre une nouvelle édition savante Z Xp·q0·p·0i. o·u‘î·J).).t0w.0i., recensuit Aloisius ltzacli, Leipzig, 1891, in-S, 391 et xvi p. La préface donne le dernier état des connaissances sur les manuscrits des Oracles; un index et un recueil des loci similes «l`1Ioinere et il'1lésiode et une collection complete des variantes complètent un texte grec admirablement imprime. ' ' 3. Betuleius avait eté lni—mème professeur it Bale, h1'Ecole latine de Saint-`1‘he0<lorc. 11 faisait déja a cette époque jouer ses pièces latines par ses élèves. (Voir les memoires de 'l`h0n\uS Plater, Cf. Thommen, p, 351, ct Burckhardt-Biedermann, p. 15).
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