Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/303

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RECUEILS DE POÉSIES Cl·IltÉ'l‘lENNES KN Li\'|‘lN. un choix plus severe et pour la forme et pour la pensée, pour la pensée religieuse surtout. On peut s`en convaincre en exami- nant l’un des premiers en date de ces recueils, celui de 1539 : Scholze 0/zrislimzze Ejiipmmnadum Libri duo cac i)((l`t·2·S (Ill')`!-Sb?·(b7Z’l·S ])O€bZ·S Cb€C€7`pbb (Hb ’LLStH7Z (l(bOb€SC€7lblbbO7‘tL’)7l, et Cl] le COl1ll)tl1`3.lli. ll. tous ceux qui suivront, jusqu’aux volumes de Georges Fabri- ` cius de Chemnitz' qui linissent par se résumer dans l`Eo2ch2'- riclion pictahs puerilis d’Adam Siber ’, 1564, où l’on trouve classés déhnitivement les extraits des poètes italiens, alle- . mands, français même, dignes de t1·ouver place dans la biblio- thèque de l’étudiant chrétien. (Notre Castellion y figure p. pour sa belle priere Omozipotens gcmtor.) « Je sais bien, dit Fabricius, que Vives parle avec mépris de ees auteurs : Pru- dence, Prosper, Paulin; ce sont, dit-il, des eaux troubles comme celles d’un torrent. — Troubles, e’est possible; mais en sont-elles moins fraîches et moins salutaircs? (le sont sou- vent des eaux troubles et chargées de fer ou de soufre qui nous sauvent la vie. » Et un peu plus loin : « Le but des sed in ehristinna schola ~·. Ce sont dix pieeizs de Gnaphens, X. Bctuleins et Neogzeorgus.-Ce qui n'empeche pas Oporiii de rééditer, sans parler des pièces isolées, un nouveau recueil, Ilramata sacm, camœzliaz ne Irayœdiz (meme titre que ci-dessus). seize pieces en deux . volumes in-S (mars 15-17). La plupart sont de X. Betuleius, quelques-unes traduites en latin par ses élèves <l'Augsbourg. _ 1. Parmi ces recueils de Fnbricius, publiés chez Oporin, deux xnerilcnt une mention particulière. Le premier, tout entier composé d`u:uvres de Fnbricius, a pour titre l'oemulum sacrorum. Libri XVI, Oporin, in-S, 655 p, (1560). ll contient des pièces religieuses de tout genre, entre autres un assez curieux choix de prières, de chants, de chœurs, de Noëls, de pnraphrases de la Bible sous le titre Pietatispuerjlis Libri duo. Le Musee pedagogique possede un exem- plaire eontennnt des notes manuscrites de Jacques Fnbricius, frere de l`auteur. dont une nous prouve que ces livres se lisaient plus que nous ne pensons; Flinner atteste a Fnbricius avoir entendu le roi de Danemark recitanl, dans sa chambre ce distiqno qui est dans le volume: Sint unum, doeeantiunum, fateantur et unum Qui henc de Christi noininc uonien habent. Le second est de 1563; il a pour titre Poetarnni velerum ecclesiaslicorinn opei·uebrisliu12n. C’est un véritable thesmzrus tuiliquilntis reliyiosz, comuie.l'appelle l’nuteur, dedié au jeune duc de Saxe, préeede d'une introduction qui est un plaidoyer plein d’animation en faveur de cette révolution pédagogique et suivi d'une naïve piece de vers d'Oporin alors deja bien vieux, mais tout heureux de penser aux petits écoliers qui un jour bèniront sn memoire: Parvuli diecut sibi tunc scholares lnvicem : « Vere fuit eruditus! » Sic dabunt Musa.: tibi sempiternœ Prœmin laudis. 9. Voir Ac/um Siber und das Clicmnilser Lyceum in der l'" llœlflc des Hi'"' JnIn·h.. par M. K. Kirchner dans les Mittheilunyen dex Vereins für C/ienmi!:«··i· /Fesc/iic/ile, vol. \’. Chemnitz, 1887, in-S. ·