Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/369

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LE SUPPLICE DE MICHEL SERVET. 351 tus brevis est et tnmztttartè scrtptzts » ‘, mais le peu qu’il con- tient, dit-il modestement, vaudra mieux que rien. lfouvrage parut en deux éditions, l'une latine, l’autre fran- caise, a quelques jours de distance. L’édition latine, sortie des presses dc Robert Estienne, a pour titre : Defensio orthorlo:1::e /idet' de Sacre Trinttate contra procti_q2`os0s errores Mtchaetis · Servett Iltsymnt ; ztbt ostenctttztr hœrettcos jure glad!/t coer- cendos esse, et nomiinattm dc honttne hoc tam, 1'mjn`o. juste et mertto sztmptztm Geneva: fzttsse snp]Jtz`ctttm (petit in-4,261 p.). lfédition francaise est intitulée : Déclaration pour main- tenir la orage `foy que tiennent tous- Chretiens de ta T rtnité des personnes cn un sont Dien, par Jean Calvin. Contre les erreurs ctétestctbtes de Michel Servet Espagnot. Oit tt est aussi montré qtt’2YZ est Zic/ite £le·]Jztn2`r les ·/téretiqztes et qufà bon droit ce nteschctnt ct esté exécuté par justice en ta ville de Genève (de l`imprimerie de .lean Crespin, le 24“ jour de febvrier l’an MDLIIII), iii-8,-356 p. Les premiers exemplaires de lîopuscule sont expédiés de Geneve au commencement de février 2. Le hasard nous a conservé la premiere lettre`qu’ait reçue Calvin en réponse à cet envoi (10 février On voudrait sc représenter Calvin la lisant. Elle venait de Berne, d’un homme pour qui il avait beaucoup d’estimc et qui lui resta toujours cordialement, respectueusement attaché, le chan- celier Nicolas Zurkinden (Zerchintes). Cette lettre a· souvent été citée “. Il faut cependant en relire quelques lignes. Apres l’avoir remercié de l’envoi de son livre et lui avoir témoigné, en accents émus, son horreur pour les impiétés de Servet, sa douleur en voyant tomber dans de tels éga- Servet ii et il obtient ln permission d`imprimer, sans soumettre son manuscrit, en ti prenant surson honneur qu'il n’y mestra chose qui ne soit selon Dieu et. selon l‘honneur dela Cité. ·· Le 31 décembre, il écrit ii Bullinger qu'il a uni : « Predibit libellus his nundinis l~'rnucof0r- dianis n. Il Yinforme que, suivant son avis, il ai évité de parler nominntivemeut de Bale et des adversaires qu`en sait, « de Curionc et similibus qui Busilea: obstrepunt ¤. 1. Lettre ii Bnllingcr, 22 févr. 155i, Opp. Calc., XV, 40. 2. Zerchintes l‘a deja reçu et lu ii Berne le 10 février; Sulzer ti Bale le QG. 3. Voir Jules Bonnet, lvOIlUü(Lll·'L‘ Récits du xvi" siècle .· Un magistrat bernois (In xv;" siècle. I étude qui nvuit déjà paru dans le Bulllrtin de la Société d`I1ist0i1·c du ])I’0h!S(tIllH$I7lt!, mars 137/1. Voir aussi l'étude de M. le 1)* A. ile Cionzenbuch, Nicolaus Zur/cinzlcn, dans le lizrner Taschenbucli, 1877.