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Et pourquoi pas ?

Une littérature complète, nous le savons, a ses littérateurs, ses orateurs, ses poètes, ses savants : de ces écrivains, nous n’en avons plus et nous n’en avons jamais eu beaucoup. Il n’en faut pas conclure toutefois que le wallon soit une langue morte, et que notre travail en soit l’épitaphe ou l’oraison funèbre.

Croyez-nous : il jouit d’une santé exhubérante. Mathieu Laensberg n’en fait-il pas usage pour rendre ses oracles solennels, que suivent à la lettre les potentats et les éléments, et quelques heureux, qu’illumine l’étoile dont parle Boileau, ne coulent-ils pas leurs pensées intimes, bachiques et politiques dans le moule de ce doux et rude, de cet élégant et inculte idiome ?

N’est-ce pas une langue pour de vrai, celle dans laquelle le curé de campagne commente,