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ENTRE DEUX RIVES

quelques semaines encore et nous serons vainqueurs… Dix mille soldats de l’Amérique viennent de mettre le pied sur le sol français, il en arrive chaque jour, et notre courage augmente, notre espoir grandit… Ce n’est plus une marche en avant que nous opérons ; c’est une course endiablée : Aujourd’hui on a repris Ostende, demain nous aurons Bruges, après demain Gand, et chaque soir tombera sur une victoire… Enfin nous « les » tenons !

L’enthousiasme déborde, on veut avancer le jour, la nuit ; mais combien de camarades se couchent à chaque instant, pour ne plus se relever ! Nous irons jusqu’au bout, et nous vengerons ceux qui sont morts au moment où la Victoire leur tendait les bras !

Je vous remercie, en achevant, du bon foulard dont chaque maille est une pensée de sollicitude à l’égard du modeste soldat que vous avez si bien égayé de vos propos…




25 octobre 1918.


L’heure de la délivrance approche, cousine ! L’Allemagne se voit battue ; elle commence à céder… La Victoire finale n’est plus qu’une question de