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Page:Ferland - Entre deux rives, 1920.djvu/115

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ENTRE DEUX RIVES

En face de l’Hôtel de Ville, nous admirons la Maison du Roi, qui n’est qu’un musée édifié par ordre de Charles-Quint. Ces beaux édifices sont encadrés par les « Maisons des Corporations » dont chacune à son histoire. Puis nous saluons l’église de Sainte-Gudule, et nous nous arrêtons devant le Palais Royal, construit sur l’initiative de Léopold II, sur l’emplacement du Château des Ducs de Brabant, château qui fut détruit en 1731 par un incendie. En traversant la Place Royale, nous voyons le Palais du feu comte de Flandres, et tout près, imposant et superbe, le Palais de Justice… Je vous conduis alors sur un terrain plus élevé d’où vous pouvez jouir d’une vue générale de la ville… et je vous remercie de l’honneur que vous m’avez fait de m’accepter pour votre cicérone… Et voilà !… le rêve d’une pareille promenade s’évanouit brusquement car l’appel du clairon me rappelle que je suis encore au front et que vous êtes en Canada !

« Au front », ces mots me ramènent à la réalité : l’offensive est heureusement conduite sur tous les fronts alliés et nous sommes sur le chemin de la Victoire. La Bulgarie va demander grâce, premier craquement de la ligne ennemie, le commencement de la « Fin » !… Ayons la force de lutter, de tenir