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ENTRE DEUX RIVES

d’état-major en acclamant leur général et en criant : « Vive Jacques ! »…

À Aschoop, la garnison de l’un de nos avant-postes, atteinte dès huit heures et dix du matin par les vagues allemandes, fut bien vite dépassée et cernée. Jusque dans l’après-midi, elle résista aux assauts lancés contre elle. Les grenades pleuvaient, même le canon fut appelé à la rescousse des assaillants : la garnison tint héroïquement, et quand, à 2 heures, notre contre-attaque repoussa l’ennemi, on trouva les derniers hommes valides derrière leurs mitrailleuses, le visage noirci, les vêtements déchirés et souillés de sang, qui tenaient toujours…


Artilleurs et aviateurs


Faut-il parler de nos artilleurs ? Rien n’a autant encouragé nos fantassins que la rapidité et la précision de leurs tirs. Leurs observations surtout furent d’une hardiesse incomparable : on en vit diriger les tirs et repérer les éclatements à vingt mètres des assauts. Deux d’entre eux, surpris et entourés par l’ennemi, tandis qu’ils accomplissaient leur tâche, se frayèrent un passage, les armes à la main, dans le groupe des Allemands et réussirent à regagner nos lignes. Quant à nos aviateurs, ils accompagnè-